- palace
-
• 1905; mot angl., du fr. palais♦ Grand hôtel de luxe. « L'hôtel de luxe est ce qu'on appelle un “palace”, réservé en principe à une clientèle riche » (Leiris). Descendre dans un palace. Fam. Mener la vie de palace.palacen. m. Hôtel de luxe.⇒PALACE, subst. masc.A. —Hôtel de grand luxe, de renommée internationale, souvent situé dans une capitale, dans une station balnéaire ou une ville d'eaux à la mode. Grand palace; descendre dans un palace. Le George-V n'a rien non plus du palace monumental et mélancolique où le luxe et l'ennui se confondent (FARGUE, Piétons Paris, 1939, p.215). Les salaires et leurs charges accessoires, postes particulièrement importants dans l'hôtellerie puisqu'(...) un palace compte presque autant d'employés que de clients (JOCARD, Tour. et action État, 1966, p.107).♦Palace flottant. ,,Paquebot de luxe`` (QUILLET 1965).♦(Mener) la/une vie de palace. Mener une grande vie. Ah ce n'est pas la vie de palace ou la cour du roi Arthur (ARAGON, Rom. inach., 1956, p.45).— En compos. Palace-hôtel. Ils n'étaient plus qu'une phalange d'éphèbes, en un lieu qui ressemblait tout à la fois à une mosquée, au vestibule d'un palace-hôtel, au salon d'une maison d'amour (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p.60).B. —Adj. Riche, luxueux. Sur le pas de la porte où il s'était pagnoté toute la nuit dans un plumard, i'cirait les godasses de son oustiti: des palaces pompes jaunes (BARBUSSE, Feu, 1916, p.126).Prononc.:[palas]. Étymol. et Hist.1. 1905 subst. masc. «hôtel particulier ou hôtel de tourisme luxueux» (DE NION, Écho de Paris, 28/8/1905, p.1, col. 2 ds BONN., p.101); 2. 1916 adj. «riche, luxueux» (BARBUSSE, loc. cit.). Empr. à l'angl. palace «palais, demeure luxueuse» att. dep. 1290 (paleys ds NED), empr. à l'a. fr. paleis (v. palais), et utilisé au XIXes. dans l'appellation d'établissements publics à caractère luxueux (Gin palace 1834 ds NED, cf. aussi 1851 Crystal Palace, ibid., en fr. Cristal Palace chez HUGO, Corresp., p.367), d'où l'empl. adj., d'abord en anglo-amér., dans ce type d'appellation (1868 palace... car, 1884 palace hotel ds Americanisms). En fr., l'empl. adj. peut être dû à un croisement avec palas. Fréq. abs. littér.:165.palace [palas] n. m.ÉTYM. 1905; mot angl., du franç. palais; d'abord « palais », puis spécialisé.❖♦ Hôtel de grand luxe de renom international (→ Hôtelier, cit. 2). || Les palaces d'une métropole. — Fam. || Mener la vie de palace (→ Ciné, cit. 1).1 Bientôt, la côte les refoula (les touristes) de palace en hôtel et d'hôtel en auberge (…)Colette, Belles saisons, p. 38.2 Oubliant sans doute que lui-même ne touchait pas cinq cents francs d'appointements mensuels, il méprisait profondément les personnes pour qui cinq cents francs ou plutôt, comme il disait, « vingt-cinq louis » est « une somme » et les considérait comme faisant partie d'une race de parias à qui n'était pas destiné le Grand-Hôtel. Il est vrai que, dans ce Palace même, il y avait des gens qui ne payaient pas très cher tout en étant estimés du directeur, à condition que celui-ci fût certain qu'ils regardaient à dépenser non pas par pauvreté mais par avarice.Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 663.♦ (Dans le nom propre d'un grand hôtel). || Le Palace, le Grand Palace.
Encyclopédie Universelle. 2012.